Célia Constantinesco
Artiste textile, marionnettiste, chanteuse
Adoptée de la balle, Célia démarre le cirque à 6 ans avec les professionnels de la Cie Le Colimaçon à Strasbourg. Elle tente ensuite d’intégrer une caravane d’artistes nomades, en vain, jusqu’à sa majorité où elle entame 2 ans d’études professionnelles en couture et en chapellerie à Lyon. Entre-temps elle collabore avec son frère aîné, Étienne Constantinesco, qui débute sa carrière de réalisateur. Ces premières expériences de tournages alternatifs vont renforcer sa passion de la scène non conventionnelle et sceller son destin de « couteau-suisse ». La ville de Guignol la propulse dans l’univers des marionnettes et Célia intègre le merveilleux Théâtre aux Mains Nues d’Alain Recoing à Paris. Puis elle traverse la Manche et achève son cursus artistique en Angleterre avec un diplôme de marionnettiste professionnelle (The London School of Puppetry). Passionnée de musique et de chant, elle passe des cours de piano et de flûte traversière au hip-hop, puis au blues et au folk en rue avec ses comparses musiciens de TNA, et à l’interprétation/composition pour ses spectacles. Sa rencontre avec le groupe Sdorvia Desko en 2019 est un véritable coup de foudre : elle rejoint la formation en 2022.
Célia développe un théâtre imagé et insolent, punk et kitsch. Adepte de la débrouillardise, elle puise ses matériaux dans les déchetteries, recycleries, friperies, et autres bennes à ordure. Fille d'apatride et petite-fille d'exilés, son travail porte sur l’impact des mémoires collectives et leurs langages visuels et sonores. Les souvenirs rassemblent les individus, ignorant les origines, les classes sociales, les spiritualités. Ils tissent des liens invisibles mais tangibles entre toutes les populations. Ils sont les gardiens de tous les patrimoines de l’humanité. Dans une société qui a longtemps prôné l’individualisme et la possession matérielle, ils sont les piliers des rapports humains, comme des outils pour nous rappeler à nos savoirs faire ancestraux, pour mieux affronter les problématiques de notre environnement et les enjeux auxquels nous somme amenés à faire face dans un futur proche. Célia met en scène ses mémoires mais aussi celles qu’elle partage avec les autres. Les marionnettes interprètent ces tranches de vie, avec une étonnante véracité, comme autant d’échos de nous-même. Elles s'animent sur des musiques chères à nos coeurs, ou empreintes de familiarité tribale.
Célia est aujourd’hui installée dans les Vosges mais elle travaille où les vents la dépose : le Grand Est (FREE SDORVIA, Tôt ou t'art, Association Lézard, Théâtre de la Choucrouterie, Arachnima Art et Échange,..), la Bretagne (collaboration avec BLINTAGE), le Québec (OUF ! Festival OFF Casteliers), le Cambodge (École française), le Burkina Faso (festival des Récréâtrales), ...
Avec ses comparses du Collectif’OFF, elle a eu la joie de coordonner le superbe festival Giboul’OFF, à Strasbourg, de 2018 à 2023.